Au détour d'un couloir [PV Bella]

Il était 10h30 et j'étais sortie comme une furie de l'unique cours où je n'étais pas avec mon amie Bella. Le prof d'histoire nous avait laissé sortir quelques minutes avant la sonnerie car nous avions terminé le cours un peu plus tôt. Alors voilà j'étais devant sa salle, mon sac sur l'épaule et ma veste dans la main. Je n'avais qu'un fin pull gris sur le dos mais qu'est ce que j'avais chaud !
Mais j'étais obligée de mettre un blouson pour ne pas attirer l'attention des autres par ce froid "polaire". Je jettais un coup d'oeil à ma montre. La sonnerie retentirait dans exactement 3 minutes. Mes camarades de classe d'histoire s'étaient déjà tous précipité dans la cour afin de pouvoir parler tranquillement et sans gêner. Adossée au mur de la salle 14 je regardai les secondes passer si lentement..
Je répondis à un ''salut'' lancer par un garçon que je connaissais à peine mais qui me souriait souvent.

*Les garçons sont supers bizarres quand même !*

Pensai-je alors. Driiiiiiing, ca y est c'était officiellement la récréation et la fin du cours de Bella. Déjà un élève sortit, une fille que je ne connaissais pas, une petite rousse qui semblait bien pressée en tout cas. J'aperçus Bella qui rangeait ses affaires, je souris et l'appela en faisant de grands gestes :

Hey Bella !!

Elle dût m'entendre car elle releva la tête aussitôt. Et se hâta pour me rejoindre à la sortie. Enjouée j'avais un sourire sur le lèvres.

Mon esprit s'embrouilla un peu, il fallait avouer que j'avais souvent perdu mes moyens devant le jeune Quileute. Par chance j'avais réussi à me détendre en sa présence et maintenant je pouvais passer du temps avec lui sans bégailler ou sans rougir comme une idiote. Ces choses ne m'étaient jamais arrivées auparavant, peut-être parce que je n'avais jamais autant craqué sur un garçon que lui. Ca devait sûrement être ça... J'avais souvent pensé à de nombreuse techniques pour lui dévoiler mes sentiments, tout aussi improbables qu'elles étaient. Seulement je finissais toujours par me dégonfler au moment venu ou à repousser à plus tard ce moment. Et voila qu'aujourd'hui rien n'avait changé, il ne savait toujours rien de mes sentiments à son égard aussi intenses qu'ils pouvaient être. Mais je ne devais pas non plus trop me faire d'illusions juste au cas ou.. La deuxième chose qui me faisait peur après souffrir, était de perdre l'amitié qu'on avait reussi à construire.

Tu veux dire, y aller franco, sans faire dans la dentelle ?

Demandai-je pour être bien sur de comprendre ce qu'elle me conseillait. Je grimaçais légèrement. Souvent les sous entendus étaient préférables à la sincérité brute avec les garçons. je ne savais pas si c'était le fait d'être perdu ou bien de ne plus avoir le contrôle qui les effrayaient mais une chose était sur je ne voulais pas le déstabiliser en lui lançant ça de bute-en-blanc sans prendre de précautions pour le ménager un peu.

Tu ne penses pas que cela va l'effrayer un peu ?

J'imaginai déjà sa tête, totalement désarçonné par la tournure que prendrait les évènements si je procédais ainsi. Ou peut être qu'il attendait seulement que l'un de nous fasse le premier pas ?

De nouveau perdue dans mes pensées, je ne savais pas si j'allais un jour pouvoir me décider à faire quelque chose, à lui avouer enfin. De toute façon chaque fois qu'un sujet important concernait Jacob il m'était difficile de prendre une décision dans les secondes suivantes, pourtant je ne manquai pas d'entrain et d'idées... Cependant ca serait certainement une des décisions les plus importantes que je devrai prendre surtout qu'il finirait par l'apprendre tôt ou tard... Stupides pensées partagées. C'était la chose que je détestais quand nous étions transformés... tout le monde avait accès aux pensées les plus intimes des autres et c'étaient vraiment gênant, autant pour nous que pour les autres. Et je ne savais pas quand excatement aurait lieur sa transformation.

Oui je sais je sais... Mais tu sais aussi bien que moi, par expérience que ce n'est pas si facile que ça !

Dis-je alors. Oui bien sur, son histoire avec Edward était quelque chose de bien à part. Je ne l'avais pas vraiment accepté au début connaissant sa vraie nature mais il m'avait souvent prouvé qu'il était sincère avec elle et notre but était le même. Nous allier était plus judicieux pour elle, nous serions plus efficaces en cas de dangers quelconques. Nos échangent silencieux, bien que je ne pouvais lire à l'instart de lui dans ses pensées il était assez aisé de se comprendre sans que Bella s'en apercoive.
Comment moi pourrais-je tourner ça alors ? Il fallait qu'il comprenne mais pas non plus que je lui saute dessus en lui balançant cash.

Tu crois qu'il s'adapterait mieux comment ? Franchement je me vois mal lui sortir ça quand même... ca serait si bizarre.

[oups désolée du méga retard ! ]

Une fois de plus je devais bien y réfléchir, oui il était certainement grand temps que je me lance enfin auprès de Jake. On se connaissait assez bien et puis on s'entendait à merveille. Et si il ne voulait pas de moi ? L'idée me fit alors frissonner en dépit de la chaleur de mon corps, le vent frais à coté me parassait tiède... Je fis une grimace, qu'avais-je à perdre - mise à part la relation qu'on avait réussit à créer ? Quelque chose au plus profond de moi brûlait, s'impatientait. Si seulement j'étais sûre, si je connaissais sa réponse tout serait plus simple. Je pensais alors que le don d'Edward me serait bien utile dans un pareil moment. Je soupirai, tôt ou tard je me lancerai, ignorant encore les répercutions que cela aurait sur lui, sur moi et sur notre amitié priviliègée.

Oui tu as raison il faut vraiment que je le dise !

Dis-je un peu plus déterminée que tout à l'heure. Les encouragements de Bella m'avaient fait un peu plus gagner confiance en moi pour l'instant même si je savais que ca s'estomperait une fois qu'elle ne serait plus là et que j'aurais recommencé à me poser une tonne de questions, toujours les mêmes questions. Je fulminais contre mon étrange impuissance, j'avais l'impression de perdre tous mes moyens à chaque fois que je voulais me lancer, chose qui ne m'était jamais encore arrivée. Je n'étais pas du genre à douter de moi... sauf pour ça.

Bah on verra bien, je pense que je vais tâter le terrain ce soir après les cours pour avoir un aperçu de ses pensées..

Lachais-je toujours hébétée.