Sans mot, ni souffle. ||Vanessa||

La mer était calme, fraîche et abondante. Il connaissait depuis peu les Cullen et il savait qu'il était interdit pour d'eux de venir ici. Une entente avec les loups. Mais John s'en fichait et de toute façon, il ne faisait aucun mal à personne. Pourquoi se priver ? C'était donc la question qu'il s'était dit en arrivant ici. Il avait vu bien des choses dans sa vie, mais la beauté de cet endroit lui laissait le souffle coupé. S'il en avait un, bien sûr. Quand on est avec des humains, qu'on les fréquente au lieu de boire leur sang, on apprend à les imiter. Dont la respiration. Il clignait des yeux, moins qu'un humain normal, mais assez pour qu'on ne se doute pas qui il est. D'ailleurs, comment un humain pouvait-il le deviner. À moins qu'il connaisse l'existance réelle des vampires, il ne pouvait pas le savoir. Certains par contre croyaient aux histoires - qu'ils croyaient être des histoires - et il trouvait leur identité avec leur livre un peu trop préçis. Il était donc obligé de l'éliminer avant que cette huluberlu raconte à tout le monde sa véritable nature. Heureusement, il n'y avait pas grand monde comme lui. Sinon, ils élimineraient tous les historiens au passage. Il éclata de rire à cette pensée.

Il n'y avait personne aujourd'hui, car le vent s'était levé. Et l'air pouvait être glacial. Tout comme l'eau qui était fraîche comme la peau de John. Il n'avait pas froid, il n'avait jamais froid. Ni chaud. Son corps était différent, voilà tout. Le soleil venait à peine de se lever, c'était le matin. Il trouvait également ce tableau magnifique. C'est un mot fort, mais il faut en mettre pour se faire comprendre. Autour des premières lueurs du soleil qui noyait le ciel, il y avait quelques couleurs de plus qui rendait tout cela féérique. Rouge, orange, bleu, gris, rose. Un bel ensemble, croyez-le. C'était une personne romantique, ce John. Il le savait et il ne s'en cachait pas. Certains hommes étaient machos et cachent leur véritable nature pour paraître fort. Et Grand. Mais l'est-on moins en étant romantique ? Oui. Voilà leur réponse. Mais celle de John est très différente. On n'a qu'une qualité de plus que les autres n'ont pas. Et c'est une très belle qualité. Il s'approcha des vagues qui formaient une belle musicalité à ses oreilles. Plus il se rapprochait, moins il entendait le reste du monde. Étonnament malgré ses dons. Mais l'eau était bruyante.

John regarda plus loin devant lui là où l'horizon se défilait. Mais en chemin, son regard perdit dans les profondeurs de la mer. Il y avait des tas de créatures dont une grande avec des cheveux bruns. C'était sans aucun doute une femme qui nageait. Ses longues jambes bronzées était belles. Si John l'aurait voulu, il aurait pu la séduire sans problème. Il avait toujours été un coureur de jupons, un homme à femmes. Depuis qu'il avait rencontré sa belle il y a des années, elle ne quittait plus ses pensées. En pensant à d'autres, il avait l'impression de la tromper. John était encore amoureux d'elle même si c'est lui qui était parti en la voyant ainsi souffrir de sa nouvelle transformation. Il s'en voulait encore et rien ni personne ne pouvait le faire changer d'avis. Il savait qu'il ne pouvait la retrouver, il avait donc abandonner ses recherches depuis longtemps. La jeune femme finit par sortir de l'eau, mais avec un peu trop de temps que la normale. Soit elle était douée en respiration, soit il y avait une autre explication. Et cette autre explication était bien sûr, qu'elle ne respirait pas. Donc, elle était une créature autre qu'humaine. Une vampire autrement dit. Il était arrivé à cette conclusion tardive, car dans cette ville, il avait rencontré plusieurs vampires.

Elle sortit de l'eau et se dirigea lentement vers lui. Enfin, lentement. C'est un grand mot quand on parle de la rapidité d'un vampire. Elle était belle, plus qu'il ne l'avait imaginé, c'était sûr. Il n'avait pas encore regardé son visage, voulant se réserver cette surprise pour la fin. Il adorait les visages, c'était craquant chez une femme selon lui. Il la senta, senta son odeur. Elle était belle et bien une vampire. Sûrement elle attendait son approbation avant d'approcher davantage. Il hocha la tête, faisant savoir à la vampire qu'il l'avait reconnu. Elle savait maintenant qui il était. Il leva son visage, croisant alors les yeux de la vampire. Et il fut bouche bée. Il avait devant lui ...

Elle s'approcha de plus en plus de lui, s'imaginant maintenant qu'il savait qu'elle était une vampire. Elle ne l'avait certainement pas reconnu sinon elle se serait sûrement arrêté. Ou poser des questions. Il la détailla de ses yeux. Elle était magnifique, surtout dans son maillot de bain. Elle était aussi belle qu'l y a 28 ans. Prononcer son nom était également pour lui une prière, mais également une surprise. Il n'aurait jamais pensé la retrouver ici. Ni n'importe où d'ailleurs. Puis, elle s'arrêta.Il sut tout de suite que les paroles qu'il avait prononcé, son nom en fait, avait sonné une cloche dans son esprit. Il la sentit chercher où ils s'étaient rencontrés. Son regard s'illumina enfin. Elle avait compris. Elle avait devant lui son créateur, celui qu'il l'avait transformé. Voulait-elle s'en aller ? John ne savait pas à quoi elle pensait, et il aurait tant voulu savoir l'opinion qu'elle avait de lui. Seul un mot sortit de ses lèvres qu'il rêvait d'embrasser. Elle se posait certainement des questions tout comme lui.

Il était un peu, lui aussi, désapointé de la présence de Vanessa Johnson devant lui. Il ne l'avait jamsi oublié, et lorsqu'il avait voulut arrêter de se faire souffrir en pensant constamment à elle, voilà qu'il la rencontrait dans une ville qu'il n'avait jamais entendu parler auparavant. Il ne savait pas trop comment réagir, surtout lorsque Vanessa était aussi troublée que lui. Comment connaissait-il son nom ? Elle le lui avait dit lors de leur courte histoire d'amour il y a 28 ans. Avant qu'il ne la transforme pas pour qu'elle soit sienne pour l'éternité. Éternellement amoureux, il est. Où il était ? Pourquoi s'était-il enfui ? C'était des questions à laquelle il savait qu'il devrait répondre. Ils s'étaient aimés, il s'était enfui, et elle n'avait jamais entendu parler de lui pendant 28 ans. C'était tout à fait comprenable, mais il ne savait pas par où commencer. Il décida donc de lui dire toute la vérité, bien que cela pouvait sortir tout croche. Il prit une grande respiration, et s'approcha un peu plus d'elle, la fixant de ses yeux mielleux.

John était blessé de voir à quel point elle semblait déchirée par ses retrouvailles. Certes, elles n'étaient pas joyeuses, loin de là, en fait. Il l'avait abandonné, laisser toute seule, alors qu'elle l'aimait. Il savait à quel point la transformation était douloureuse, et encore plus seul, et il n'avait pas voulu l'aider, car tout cela lui rappellait des souvenirs. Il avait laissé seule, dans le même contexte qu'il avait souffert. En la quittant, il lui avait souffrir la même douleur que lui. Il était lamentable, jamais il aurait crû s'en vouloir à ce point en la retrouvant. Et ses reproches étaient tout fait justifiés, il ne prendrait même pas la peine de s'expliquer. Vanessa avait raison dans les moindres détails. Ce qui lui avait encore plus mal, c'est de la voir immobile et furieuse. Puis, quand elle arrêta de parler, il leva les yeux. Il avait eu trop honte, il s'était baissé la tête pour ne pas affronter son regard. Elle avait la tête dans ses mains. Il s'approcha, mais il s'arrêta aussitôt. Elle leva finalement les yeux vers lui. Avait-elle vu qu'il s'était rapprocher ?